Carnaval
Le pont des
soupirs, ces rues étroites, des canaux omniprésents vous berçant au gré des
mélodies le plus douces, tandis que vos yeux s’écarquillent devant des masques
irréels dévoilant une magie italienne surréaliste. Venise vous emballe, Venise
vous enchante, vous percevez le murmure des femmes anonymes, les éclats de rire
des enfants vous envoient vers un autre univers. Puis, au coin d’une ruelle,
quelle magie de découvrir cette…. heu enfin ce…. Mais enfin diable
qu’est-ce-que c’est que ce guignol, ce farfellu là. Déguisé en girafe, à
Venise ???? Mon Dieu ya vraiment des gens qui ont pas le sens du
romantisme.
Qu’y a t-il
d’inscrit d’ailleurs sur son verre ? Serait-ce, comme moi, un delicieux
vin Sicilien, ou alors une douceur sucrée du sud de la France peut-etre. Mon
regard se pose lentement sur ce verre, me revelant petit à petit la connerie
profonde dans laquelle j’ai du sombrer….
« Paulaner ».
Ha oui tiens c’est vrai. Ha et puis d’ailleurs c’est pas une girafe, mais une
grande fille blonde. Ya bien des canaux ici, mais l’eau y a été remplacée par
des gens, beaucoup de gens, une foule démentielle qui vous conduit tout droit
au CARNAVAAAAL de Munich yeah ! Finis les masques de dentelles, adios les
verres de vins, bye-bye cette ambiance feutrée, place au grand n’importe quoi,
aux costumes les plus farfellus, à la musique pleine puissance pendant 3 jours.
Hé oui, Munich a
vécu le week-end dernier un carnaval magnifique, et pas seulement réservé,
comme en France, aux jeunes enfants. Non non ici, tout le monde participe, une
chope à la main, dans une ambiance inouie !!!! Pour moi l’aventure n’a
réellement commencée que le lundi, c’est à dire l’avant dernier jour du
carnaval. Au cours du week-end, j’avais bien sur remarqué qq enfants déguisés
en chats dans le métro, ou par-ci par-la qq personnes habillées en rose
(j’avais alors attribué ce rose à la tendance vestimentaire toujours quelque
peu contestable de nos amis allemands, c’est-ce pas…).
Et puis lundi, au travail, la raison de ces couleurs m’a enfin été expliquée, présentée, bref exposée par mes GP et mes GC (gentils patrons et gentils collegues). Le lundi soir, je décide donc d’aller faire un tour du coté de MarienPlatz, la place centrale de Munich, pour y découvrier ces déguisements tant renommés. Une station après avoir embarqué dans un métro relativement vide, un vacarme assourdissant me tire du sommeil dans lequel je m’apretais à tomber, en bon flemard… Je sors alors de la rame, et découvre sur le quai même du métro, c’est-à-dire vous l’aurez compris, à près de 20 metres sous terre, dans un espace relativement clos et ou la propagation du son est franchement favorisée par la présence de cloisons incurvées, je découvre donc rien de moins qu’un groupe de percussion !!!! Vous savez, un groupe d’une dizaine de personnes, armées de caisses lourdes et légeres, et menées par une tierce personne armée, elle, d’un simple siflet. Imaginez un peu le barouffe de dingue crée par ce truc !!! On est loin de Venise et de ses ptites mélodies Mozardienne… Là on est vraiment en Bavière, Welcome in the capital of the n’importe quoi !!!
Voici les 2 vidéos que j'ai pu prendre de ce groupe de musique:
Fanfare U-bahn
envoyé par kirilover
Carnaval Munich
envoyé par kirilover
Bref je continue
en métro, mais là, la Marien Platz est vide, déserte, il n’est que 10heures du
soir, mais il faut croire que tous les allemands sont déjà raides torchés
(comprenez bien sûr : ivres), en train de draguer Morphée en pensant à la
journée d’après…. Je sillone alors les rues pour tenter de prendre en photos
quelques déguisement atypiques, mais c’est peine perdue. Je croise malgré tout
5 délicieuses créatures : 5 diables et un ange, l’ange étant chargée par
ses amies diables de vendre des cadeaux ou des bisous à tous les passants. En
bon négociant, héhéhé, j’ai réussi à embrasser chacune 2 fois pour seulement
1,5 euros, alors que le bisous était fixé à 1 euros l’unité !!! Le charme francais
ne serait-il pas une farce ?
Le lendemain, la
boite nous avait gracieusement offert l’après midi pour que nous puissions
profiter du meilleur jour du carnaval. J’essaie de me trouver une boutique pour
me deguiser, mais il ne fallait pas rever, plus aucune n’est ouverte. Je me
conconcte alors un deguisement sur ma blouse de chimie, en dessinant au
marqueur indélibile des symboles nucleaire, toxique et risque biologique. Sur
le chemin, je croise un mec en vélo tunné en harley davidson, lui-même coiffé
d’une peruqe facon Jackson five… En arrivant à MarienPlatz, cette fois-ci,
l’ambiance est tout autre de la veille : Des milliers de personne,
déguisées en tout, de la musique, des paillettes, des rires, des rires et
encore des rires, à en faire palir un paresseux endormis sur sa branche, en
Guinée du Nord. Je tente alors de retrouver mes amis dans cette masse, et j’y
parviens, après quelques 200 metres parcourus en 45 minutes. Nous entammons
avec délice les boissons amassées dans mon sac à dos, à 4h de l’apres-midi,
tout en laissant nos esprits s’evader par ce défile de moumouttes, de choux
fleurs, de toilettes mobiles, de vrais flics barbouillés de crayons, de pulls
en moquette, de perruque rouge, de poulets, de clowns facon sixties, de mec en
costard marguerrite. Mes nombreux aller retour entre notre lieu de blablatage
et le superbe arbre très discret que je m’étais trouvé au fin fond d’une ruelle
pour me soulager des quelques désavantages de la bière munichoise tout en
évitant ces grandes boites en plastique nommées toilettes devant lesquelles une
longue queue de gens courbés par l’envie attendent patiemment, ces quelques
aller retour donc, m’ont permis de croiser encore plus de déguisés, comme par
exmple ces GB (gentils bagnards) ou encore quelques autres girafes toujours
armées de multiples chopes au liquide mousseux
Bref, je quitte
mes amis sur le coup de 19h30, bien amoché par cette alc…. je veux dire pardon,
par cette musique assourdisante et ces paillettes à gogo, et m’engouffre dans
mon GM (gentil métro) pour retrouver mon GL (gentil lit). La statue de la
liberté et les poullettes qui me suivent dans le métro me font comprendre que
visiblement la soirée n’est pas finie pour tout le monde, mais en tous cas moi,
je ne pouvais plus tenir. C’est alors que je me met à discuter avec 2
allemands, pas déguisés et c’était bien les seuls hihihi, et ils me proposent
de les accompagner pour poursuivre la soirée, me faisant réaliser au passage
que à ce moment precis qu’il n’est que 7h30, et non pas 3 heures du matin,
comme mon esprit me le laissait suggerer. On va alors se prendre qq bieres dans
un pub tout pres de chez moi, et je me met à parler plus allemand que jamais.
Obelix nous rejoint bientôt, par le plus grand des hasard. Je ne le connaissais
pas, je l’avais seulement croisé a MarienPlatz, et on se retrouve dans ce pub,
pas du tout au même endroit, c’était assez loufoque. Son déguisement était
génial : une combinaison close munie dans le dos d’un ptit ventilo
d’ordinateur pour la maintenir gonflée, il fallait y penser.
Commence alors un
match de foot dans le pub, Munich-Madrid je crois. Les 2 allemands et moi on se
met à discuter avec les nombreuses filles du pub. C’est fou d’ailleurs le
nombre de filles qui se promenent un peu partout sans mec, dans la rue et dans
les bars, hallucinant. Je commet alors une bourde relativement mémorable, digne
des plus grands stupides terriens. La fin de soirée ne m’a laissée que quelques
souvenirs éparses : ne pas arriver à ecrire droit, parler un mélange
d’anglais-allemand-francais totalement incompréhensible pour personne, et
surtout poser 2 fois de suite exactement les mêmes questions à la même fille, à
2 minutes d’intervalles. Le temps de réaliser cette derniere bourde, et mon
cerveau établit alors une connectivité très simple indiquant à mes jambes le
moment de partir vraiment du pub, et de revenir à la maison…
Bref, ce carnaval
fut inoui, et Venise n’a aboslument pas a être jalouse, le charme de certain
carnavals ne pouvant être que complémentaire de la libertée offerte par les
autres. Merci Munich !
Je pourrai
arreter ici cette news, car la faim se fait franchement sentir. Cependant,
j’eprouve un réel plaisir à nous narrer ma vie munichoise en prose, et ce
plaisir est amplifié par vos compliments sur ce style, donc merci mille fois.
Voici donc les autres infos depuis la semaine derniere.
Comme le nombre de mes connaissance à Munich est franchement restreint, pour ne pas dire inexistant, je n’ai encore rien visité, car il faut bien admettre que se prélasser seul dans un musée ou une mairie, fut-elle de Munich, n’a rien de très emballant pour un étudiant banal. Par contre, je peux faire des trucs que je ne ferai probablement pas lorsque ma GF (gentille famille) me rendra visite, par manque de temps. Dimanche dernier, je suis ainsi aller visiter la tour de Television de Munich, cette gigantesque pointe d’acier de plus de 200 metres de haut, que au passage, je vois de ma chambre. Après avoir été embarqé par un ascenceur énorme se déplacant à quelques 7 metres par secondes, une vue inouie de Munich se découvre alors devant vous. Elle a été dans mon cas un peu gachée par la présence d’un brouillard de très haute altitude à l’ouest, masquant le coucher de soleil pour lequel je m’étais déplacé. Mais cette visite m’a permis de prendre conscience d’un truc beaucoup plus amusant et trippant (donneur d’hadrénalyne, je traduit pour mes GGP qui lisent cette news (Gentils Grand-Parents)). La vue que vous découvrez sur cette photo, est prise à très exactement 185 metres du sol… Voici une vidéo prise du haut de la tour :
Olympia Turm
envoyé par kirilover
Or vous le savez pour la plupart d’entre vous,
nous avons décidé, un ami de Montpellier et moi, d’effectuer un saut à
l’élastique depuis le pont de l’Artuby, dans le Verdon. Ce pont est le site le
plus haut d’Europe pour pratiquer le saut à l’élastique : un aqueduc de
200 metres de long enjambant une vallée étroite, et culminant à plus de 200
mètres de haut, permattant une chute de 180 metres, precisement !!! Vous
découvrez ainsi avec moi la hauteur qui va me tendre les bras très
prochainement, j’en frissonne d’avance, hihihi.
Cette semaine,
j’ai pu aussi avec des amis du boulot jouer pour le première fois de ma vie au
snooker, ce billard gigantesque avec plein de boules rouges et 6 autres boules
de couleurs. Cette expérience fut bien sympa, même si je me suis fait laminer
la geu…. Je veux dire, fait battre à plat de couture :D.
En bref, le reste
de l’actualité est dominée par mes déboires en sports. Le week-end dernier,
j’ai voulu participer à l’entrainement de frisbee, dans le jardin anglais, mais
l’équipe n’était pas là, par manque de participants. Je me suis alors prélassé
dans ce superbe jardin, dont voici quelques photos. L'épaisse couche de neige et le ciel couvert témoignent de la dureté de l'hiver Munichois...
Les catégories de voiture
garées au parking vous laissent comprendre le niveau de vie Munichois. Tiens
d’ailleurs, aujourd’hui, devant chez moi, s’est trouvée une voiture que je n’ai
malheureusement pas eu le temps de prendre en photo. Le temps de remonter chez
moi pour prendre mon appareil, elle était partie : une porsche de course, peinte en bleu clair, avec une grosse
rayure rouge et un gros 1 sur les portieres et le toit. 1m-1m20 de haut, un
capot remarqable, des pieces d’acier du moteur visible depuis la fenetre
arriere, un vrai monstre !!!! On se serait cru dans le fameux Need For
Speed, ce jeu de course. Ha c’est vraiment bete de ne pas avoir eu le temps de
vous la prendre en photo.
Pour finir, je me
suis probablement fait un claquage d’un muscle de ma jambe droite. En effet,
depuis 4 jours, je marche avec difficulté, mais j’attribuais cette douleur à de
simples courbatures. Aujourd’hui, j’ai réalisé que la visite d’un spécialiste
s’imposait. J’ai en effet décidé, comme tous les samedis, de me lancer dans mon
footing, un peu tard c’est vrai (il était 17h30). Immédiatement, je ressent la
même douleur que celle qui m’a aggacée la semaine derniere, en bas du tibia
droit, sur le devant de la jambe, à la jonction avec la cheville, m’empechant
d’incurver trop fortement mon pied droit. Apres 10 minutes de course, je
m’arrete et décide de rebrousser chemin. Puis finalement je repars, en pensant
que cette douleur allait passer, une fois mes muscles réchauffés par l’effort.
C’est effectivement ce qui se passe. La première demi-heure se passe très bien,
j’ai un bon rythme, et je ne sens quasiment pas ma jambe. Mais à la moitié du
tour (donc vers le 7eme km), le douleur revient de plus belle, me forcant qq km
plus loin, à m’arreter totalement. Je reviens alors, en pleine nuit, en trotinant et en boitant
vers chez moi, en coupant à travers le parc. C’est vraiment bizarre. J’ai
souffert le martyr pour revenir, vraiment je n’ai jamais eu aussi mal, même les
crises de ya 6 ans où on avait pensé aux calculs réneaux ne m’avaient pas fait aussi mal. Et pourtant
je peux maintenant encore marcher, en sentant le muscle bien sûr, mais je peux
marcher. Est-ce donc un claquage, un dechirement, ou une simple courbature un
peu sévère ? Je ne sais pas, mais donc je vais aller rendre une ptite
visite à un GD (gentil docteur) lundi matin, car ca commence un peu à
m’inquiéter. J’espere en tous les cas que cela ne compromettra pas trop
longtemps mon entrainement.
Voilà pour les
nouvelles, je serai ravi bien sur si je pouvais lire des votres de temps à
autres. Bien sûr il y a les coups de fils réguliers avec mes parents, mais des
nouvelles longues de vous tous, ma ptite famille et mes GA (gentils amis)
serait magique. En tous les cas, j’espere que la joie de lire et de dire a été
satisfaite, et si c’est le cas, je voudrai saluer directement mon père, de qui
je tiens visiblement cette facon très spéciale d’écrire.
J’vous adore.
Julien